“C’est sans danger”. La phrase trône tout en largeur sur l’une des six affiches de la nouvelle campagne choc de France Nature Environnement, montrant un homme prêt à se faire shooter par un épi de maïs OGM.
Attention : cette campagne, qui dénonce l’agriculture intensive de manière générale, ne tape pas que sur les OGM. FNE dénonce les pesticides qui tuent les abeilles, ou encore la colonisation des plages de Bretagne par les algues vertes.
Des images choc pour faire parler
La fédération française des associations de protection de la nature et de l’environnement entend ainsi dénoncer un certain nombre de conséquences des méthodes intensives de l’agriculture telles qu’elle a évolué ces dernières années.
Il s’agit pour FNE non de s’attaquer aux agriculteurs, mais au modèle : un mode de production “intensif, extrême et déraisonnable”, selon Benoît Hartman, porte-parole de la fédération, interrogé par 20minutes.fr. L’opinion publique a ainsi un rôle fondamental à jouer en restant éveillée : “Le grand public sait qu’il existe un autre type d’agriculture[, bio en tête,] mais qu’il est minoritaire. L’avenir est à une agriculture moderne et raisonnable avec moins d’intrants et cette campagne est destinée à faire évoluer les pratiques”.
Les agriculteurs ?...Contre !
La campagne a été dénoncée par deux syndicats d’agriculteurs, respectivement de l’élevage bovin et porçin, auprès de la justice. Cette dernière a finalement tranché pour l’affichage, qui a lieu essentiellement dans le métro parisien, à la veille d’une date importante : celle du Salon de l’Agriculture.
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