Il y a des pubs qui donnent envie d'acheter, et d'autres un peu moins. Ce qui est sûr c'est que la dernière trouvaille des chargés du marketing de chez McCain ne vole malheureusement pas très haut.
Qu'a donc bien pu traverser la tête de ces publicitaires ? et a fortiori de ceux qui chez McCain ont validé un tel concept.
Résumé en deux phrases, cela nous donne une ménagère de moins de 50 ans qui après avoir goûté une frite tout juste sortie du four de la fameuse marque se retrouve dans un vestiaires pour hommes. Là, devenue serviette de bain, elle est en extase lorsque l'un des mâles la prend pour se frotter le dos.
Vous avez vous aussi senti cette grosse louche de mauvais goût, n'est-ce pas ?...jusque dans l'expression scabreusement béate de la comédienne à son réveil.
A l'unanimité : du grand n'importe quoi
Que dire ? La toile spécialiste du buzz est unanime...Golem 13, magazine humour et webmarketing en ligne parle d'un "spot complètement WTF" - je laisse à ceux qui n'auraient pas compris d'emblée le soin de chercher la traduction -, et pour nos amis de MeltyBuzz, "Il semblerait que l'abus de frites ne soit pas bon pour la santé mentale".
"Délirant" ou "barré" sont d'autres qualificatifs que l'on peut trouver.
Ajoutons autre chose. Parce qu'en plus d'être très mauvaise, l'idée sortie tout droit du cerveau que semblent partager des marketeurs finalement peu créatifs peut interroger sur un plan : l'image lisse de la ménagère de moins de cinquante ans en prend un sérieux coup.
Dégradant pour les femmes ?
Et pas seulement parce qu'elle est mise à mal par une forme de sensualisation, mais surtout parce qu'on sous-entend qu'un fantasme féminin pourrait être celui de se retrouver dans la position décrite plus haut, à grand renfort sonore - via cris de jouissance - autant que visuel.
Cela ne manque pas de laisser quelque peu sceptique, en gardant bien entendu à l'esprit que les goûts sont dans la nature. On a la curieuse impression d'un fantasme masculin maladroitement transposé côté féminin.
De là à y voir une image particulièrement dégradante de la gent féminine, il n'y a qu'un pas que les moins féministes pourraient aisément franchir.
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